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action de grâces - Page 2

  • Méditation : patience, paix et joie

    « La vertu qui apparaît le plus dans l'Evangile, c'est la patience. Patience, c'est-à-dire tenir, tenir dans la difficulté, dans les souffrances, tenir dans l'expérience du mal. Tenir dans la splendeur du mystère de Dieu qui est dans nos coeurs. Il faut être présent à Dieu de façon active. Cela suppose que nous lâchions tout ce qui nous tient à coeur, pour retrouver au plus profond ce qu'est le mystère du Seigneur. Oui, nous avons à découvrir le Seigneur dans sa paix et dans sa joie, toujours nouveau, toujours plus invraisemblable, et toujours plus proche.

    Dans l'Eucharistie, nous demanderons au Seigneur d'être là, dans cette paix et dans cette joie qu'il nous donne. Le Christ nous dit toujours : 'La paix soit avec vous'. La paix, c'est-à-dire la plénitude des biens de Dieu, la plénitude de la réalité divine. Ensemble, nous demanderons que cette joie nous pénètre et nous transforme. Alors nous chanterons : 'Béni soit le Père de Jésus-Christ Notre-Seigneur qui nous a bénis et comblés de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les cieux.' Bénissez le Seigneur et rendez-lui grâces. Il n'est qu'amour, il n'est que joie, il n'est que paix. Il se donne tout entier dans l'amour. Laissez-vous faire par l'amour de Dieu. Laissez-vous entraîner par ce torrent débordant qu'est l'amour de Dieu, et vous chanterez du fond de votre coeur : 'Viens, Seigneur Jésus !' »

    P. Marie-Joseph Le Guillou (1920-1990), L'expérience de Dieu dans l'Esprit Saint, Fayard, Paris, 1976.

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    (Parc National de Paklenica, Croatie - Crédit photo)

  • Méditation : adoration...

    « ADORO TE… Je vous adore…
    Je vous adore, ô Dieu caché, Dieu de l'Eucharistie, Eucharistie, Action de grâces vivante au Père des cieux !
    Je vous adore, Mystère de foi, où sombrent mes pensées, en présence du secret impénétrable de votre sagesse ; Lumière qui éblouissez mon âme, quand vous daignez descendre en elle, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu !...
    Je vous adore ravi, et je me tais. Puis-je mieux faire à cette heure où votre mystère règne en moi ?
    L'adoration, on l'a définie : l'extase de l'amour. « C'est l'amour, écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l'objet aimé ; il tombe dans une sorte de défaillance, dans un silence profond, plein ; ce silence dont parlait David, lorsqu'il s'écriait : Le silence est ta louange ! » (1)
    Je vous adore, ici, écrasé, anéanti devant Vous, tant m'émeuvent votre Beauté, ô Eucharistie, votre Force et votre Grandeur immenses, choses sacro-saintes qui m'obligent à me taire, à adorer…
    Je vous adore, ô Vous, Beauté suprême, Seigneur Jésus-Christ, reflet indescriptible, éternel, substantiel, de la splendeur du Père qui vous engendre, ô Verbe !
    Je vous adore Force du Tout-Puissant, Tout-Puissant Vous-même, par qui toutes choses ont été faites (2), subsistent et seront à jamais, Art divin des créations sans nombre qui proclament votre puissance !...
    Je vous adore, Grandeur immense, émanée de l'Immensité qu'est Dieu, Immensité Vous-même dans laquelle vous communiez au Père immense, à l'Esprit-Saint immense, dans l'Unité de l'Immensité trine ! Adoro te... »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Adoro Te - Elévations, Monastère Notre-Dame/Société liturgique, Ermeton-sur-Biert/Paris, 1939.

    (1) : D. Vandeur, Elévations sur la Prière de Sainte Elisabeth de la Trinité. O mon Dieu, Trinité que j'adore.
    (2) : Credo de la Messe.

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    Adoration du Saint Sacrement à Montmartre, Paris

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité (2)

    « Très Sainte Trinité, Unité indivisible qui résidez dans toute votre plénitude en Jésus, ô Dieu d'Amour, mon Seigneur et mon tout, je vous aime, vous seul savez combien !... Je vous aime pour vous seul, parce que vous êtes l'Amour même. Si, par impossible, vous ne m'aimiez pas, je vous aimerai de même ; si vous n'étiez pas mort pour moi, je voudrais mourir pour vous quand même ; si vous ne saviez pas mon amour, je ne voudrais rien faire de moins pour vous.
    Parce que je vous aime, ô mon Dieu, et que vous êtes mon unique Amour, je n'ai plus qu'un seul désir, celui de vous donner grand comme je vous aime..., de vous glorifier sans mesure... Et ce désir est tellement intense, que, pour le réaliser, avec votre grâce, je suis prête à tout...
    Mais je reconnais qu'il m'est impossible de vous donner le moindre rayon de gloire. Alors, infiniment confiante en vous, ô mon Dieu, qui pouvez faire "par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de ce que nous demandons et concevons", je m'abandonne entièrement par Marie, à votre volonté adorable. Tirez, vous-même, de votre pauvre petite chose, toute la gloire et tout l'amour que vous voulez.
    Amour divin, consumez-moi tout entière en vous, afin que je ne sois plus qu'une petite hostie consommée dans l'Unité.
    Jésus, mon Amour adoré, demeurez en moi et moi en vous ; que ce ne soit plus moi qui vive mais vous en moi, pour votre gloire, pour celle de notre Père et de la Très Sainte Trinité.
    Père Saint, consacrez-moi hostie d'amour, afin de ne plus voir que votre Christ dans le don qui vous est fait, et de pouvoir vous y complaire.
    Si ma lâcheté habituelle, trahissant ma volonté, je me laisse submerger par la souffrance, je rétracte d'avance tous les mouvements contraires à cette donation : changez-les, mon Dieu, ainsi que tous les instants de ma vie, en un cantique ininterrompu de louange, d'action de grâces et d'amour parfait. »

    "Consummata" [Marie-Antoinette de Geuser, 1889-1918], Lettres et notes spitituelles (8 sept. 1910), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1921.

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  • 3 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Bénis le Seigneur, ô mon âme,
    bénis son nom très saint, tout mon être !"
    Ps 102

    « En nous appelant à bénir le Seigneur, le Prophète s’adresse à ce qu’il y a d’intérieur en nous, ou à notre âme, qui a toujours quelqu’un qui l’écoute et qui doit chanter intérieurement, au souvenir de nos péchés pour les désavouer, au souvenir des bienfaits de Dieu, lequel stimulait dans les martyrs l’espérance de retrouver dans le ciel la vie qu’ils donnaient pour Dieu. Ils ne lui reportaient que ses dons, il est vrai, et ne pas oublier ses dons, c’est lui en rendre grâce ; s’il nous demande un culte, c’est pour nous attirer à lui. De nous-mêmes nous n’avons que le péché ; de lui nous vient le calice du salut, ou la douleur qu’il faut subir en invoquant son nom. N’oublions, donc jamais : — Qu’il nous remet nos fautes, mais en nous imposant des peines qui nous ramènent à lui ; — Qu’il guérit nos langueurs, pourvu que nous soyons patients dans nos peines dont il nous guérira certainement, comme le malade se laisse opérer par le médecin qui n’est pas sûr de le guérir ; — Qu’il nous délivrera ainsi de la corruption en nous donnant le Christ par qui nous sommes incorruptibles ; — Qu’il nous couronnera dans sa miséricorde, car la lutte qui nous donnera la couronne viendra de la grâce ; — Qu’il nous rassasiera de bonheur, en nous donnant Dieu lui-même, dont nous ne sentons point ici-bas l’ineffable douceur, parce que notre corps est appesanti ; — Qu’il renouvellera ce corps quand l’aigle sent son bec trop allongé par les années, pour laisser passage à la nourriture, il l’use sur la pierre et reprend par la nourriture de nouvelles forces ; ainsi Dieu usera notre corps sur la pierre qui est le Christ et le revêtira de. jeunesse en le rassasiant des trois pains de l’Evangile ou de Dieu en trois personnes ; — Qu’il fait miséricorde à ceux qui sont miséricordieux, et quand on lui amène la femme adultère, il écrit la loi sur la terre, pour marquer les vertus chrétiennes, et nous apprendre à chercher si nous ne sommes point coupables. Pour le juste nous n’avons que la miséricorde corporelle ; à l’injuste pourtant nous devons faire aussi miséricorde, non parce qu’il est injuste, mais parce qu’il est homme, comme au juste, parce qu’il est juste. La vengeance n’est permise que quand elle est une juste correction infligée à ceux qui nous sont soumis ; s’agit-il des puissants, endurons persécution. Dieu a montré à Moïse qu’il donnait la loi, afin que l’homme vit le nombre de ses fautes, et eût recours à l’aveu et à la grâce. Toutefois Dieu est lent à punir, parce qu’il nous invite à la pénitence, et pourtant nous remettons cette pénitence indéfiniment ; et Dieu ne nous traite point selon nos offenses ; chaque jour il nous protège comme le ciel protége la terre. Il met nos péchés au couchant pour n’y plus revenir, et sa grâce à un orient sans occident, Il sait que nous sommes faibles, que nos jours sont courts, que tout passe vite ici-bas, qu’il récompensera non ceux qui connaissent la loi, mais ceux qui en font les oeuvres, non point, seulement à l’extérieur, mais aussi de coeur. »

    Saint Augustin, Discours sur le Psaume CII, in Oeuvres complètes de saint Augustin , traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Méditation : le devoir de reconnaissance

    « Quand la plénitude des temps fut venue, quand N.-S. Jésus-Christ, le Verbe incarné, prêcha son Evangile, il insista d'une manière spéciale sur le devoir de la reconnaissance. Rappelons-nous, par exemple, l'admirable épisode de la guérison des dix lépreux. Ces malheureux viennent à lui avec un grand désir d'être délivrés de leur terrible maladie. Ils prient à haute voix et implorent avec grande ferveur la miséricorde du divin Thaumaturge. Jésus les envoie aux prêtres pour qu'ils accomplissent les rites prescrits ; et, pendant qu'ils y allaient, ils furent guéris. Et sur les dix, un seul revient pour rendre grâces. Jésus l'accueillit avec tendresse, mais il fut péniblement affecté de l'absence des neuf autres. Il ne put s'empêcher de se plaindre en disant : "Tous n'ont-ils pas été guéris ? Où sont donc les neuf autres ? Il ne s'en est trouvé qu'un pour retourner sur ses pas et rendre gloire à Dieu, et c'est un étranger !" Et s'adressant avec bonté à cet homme reconnaissant, il lui dit : "Levez-vous, allez en paix, votre foi vous a sauvé." (Lc XVII, 12-19). Quelle belle leçon de gratitude ! Mais notre bon Sauveur fit mieux encore avant de s'immoler sur la croix ; nous donnant l'Eucharistie, le chef-d'oeuvre de sa puissance, de sa sagesse et de son amour, il voulut l'instituer comme un mémorial, un souvenir vivant de l'Incarnation et surtout de la Rédemption. Prenant du pain, il dit : "Ceci est mon corps qui sera livré pour vous." Puis, prenant le calice rempli de vin, il dit : "Ceci est mon sang qui sera répandu pour vous." Et s'adressant à ses apôtres, et à tous les prêtres de la Loi nouvelle, il ajouta : "Faites ceci en mémoire de moi", en mémoire de Bethléem, de l'immolation du Calvaire, de l'acquisition de toutes les grâces que j'ai méritées pour votre salut ! Grati estote !

    [...]
    La vertu de gratitude occupe donc une place très considérable dans l'économie de la vie chrétienne. Nous devons l'exercer avant tout envers Dieu, l'auteur de tous les biens ; nous devons la pratiquer envers la T.S. Vierge, les anges et les saints, qui sont pour nous les distributeurs de ses dons et les ministres si dévoués de ses miséricordes. La reconnaissance nous oblige à l'égard de tous nos bienfaiteurs. Il faut que nous nous acquittions à leur égard de cette dette de coeur. Il faut que nous les payions de retour, car ils sont nos créanciers en quelque manière. C'est justice que pour le bien qu'ils nous ont fait, nous leur offrions un témoignage de notre gratitude : l'estime pour leur bienveillance, la louange pour leur générosité, un présent qui leur plait, un service qui leur est utile et agréable. Et si ces bienfaiteurs ont quitté la terre, s'ils sont en purgatoire, le retour d'affectueuse reconnaissance le mieux indiqué, le plus ardemment désiré, ce sont nos prières et nos oeuvres satisfactoires. »

    Chanoine Ch. Rolland, Le Vestibule du Paradis ou le Purgatoire (Liv. III ch. V, II), Aux bureaux de l'Ami du Clergé, Langres, 1922.

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    La Sainte Cène (détail partie centrale)
    Eglise Sainte-Marguerite du Vésinet
    © Source

  • 17 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "... il faut toujours prier sans se décourager" (Lc 18, 1-8)

    « Le Verbe de Dieu nous livre ses enseignements sur la prière lorsqu'il apprend aux disciples qui en sont dignes et qui cherchent avec ferveur à s'en instruire, avec quelles paroles il convient de prier pour se faire entendre de Dieu. [...] Au contraire, celui qui ne s'unit pas à Dieu par la prière, se détachera de lui. Ce discours devra donc nous faire comprendre en premier lieu qu'il faut toujours prier sans se décourager (Lc 18,1). Car la prière a pour effet d'unir l'homme à Dieu, et celui qui est en communion avec Dieu est loin de l'Adversaire.

    La prière sauvegarde la tempérance, maîtrise la colère, abat l'orgueil, extirpe la rancune. [...] La prière est le sceau de la virginité et la fidélité du mariage. Elle est le bouclier des voyageurs, la garde de ceux qui dorment, la confiance de ceux qui veillent, la prospérité des agriculteurs, la sécurité des navigateurs. [...]

    Vraiment, quand bien même nous passerions toute notre vie à converser avec Dieu dans la prière et l'action de grâce, nous resterions, je crois, aussi indignes de cet échange avec notre bienfaiteur que si nous n'avions même pas conçu le désir de lui manifester notre reconnaissance.

    Le temps se divise en trois moments : le passé, le présent et l'avenir. En chacun d'eux nous saisissons la bienveillance divine. Penses-tu au présent ? Tu es en vie grâce au Seigneur. Si tu envisages l'avenir, l'espoir de réaliser tes désirs repose sur le Seigneur. Quant au passé, tu n'aurais pas existé si le Seigneur ne t'avait pas créé.

    Il t'a accordé sa faveur en te faisant naître, et depuis ta naissance il te l'accorde encore. Comme l'Apôtre le dit : Tu as en lui la vie et le mouvement (cf. Ac 17,28). Tu fondes sur cette même faveur ton espoir des réalités à venir. Toi, tu n'es maître que du présent.

    Même si tu ne cesses de rendre grâce à Dieu durant toute ta vie, cela égalera à peine la grâce qu'il te fait au moment présent, et tu ne trouveras jamais le moyen de payer ta dette de reconnaissance pour le passé et pour l'avenir. Que nous sommes loin, d'ailleurs, de lui rendre grâce selon la mesure de nos capacités ! C'est au point que nous n'employons même pas les possibilités qui nous sont offertes de manifester notre gratitude. Nous négligeons, en effet, de réserver, je ne dis pas toute la journée, mais même une infime partie de celle-ci, à la méditation des réalités divines. [...]

    Qui a rétabli dans la grâce originelle l'image divine que le péché avait ternie en moi ? Qui me fait monter vers le bonheur que je possédais avant d'être exilé du paradis, privé de l'arbre de vie et englouti dans l'abîme de cette existence charnelle ? Il n'y a personne qui comprenne (Rm 3,11), dit l'Écriture. Car, en vérité, si nous y étions vraiment attentifs, durant toute notre vie nous ne cesserions de rendre grâce à Dieu. »

    Saint Grégoire de Nysse († 395), Homélies sur la prière du Seigneur, 1, PG 44, 1120 1124-1125.

    Source : Clerus.org.

  • Audience générale de ce mercredi 5 septembre au Vatican

    La prière passe par l'écoute de la voix de Dieu

    C’est le mois de septembre et, après la pause estivale, les audiences générales du Pape se déroulent à nouveau au Vatican. Ce mercredi matin, Benoît XVI a fait l’aller-retour en hélicoptère depuis Castel Gandolfo, où se trouve sa résidence d’été, pour rencontrer quelque 8 000 personnes rassemblées dans la salle Paul VI. Poursuivant sa catéchèse sur « l’école de la prière », le Pape s’est attardé sur le Livre de l’Apocalypse, le dernier du Nouveau Testament : « Un livre difficile – a-t-il relevé – mais qui renferme une grande richesse ».

    Cette semaine, Benoît XVI a voulu insister sur le thème de l’écoute. Pour apprendre à prier – a-t-il expliqué - il faut savoir écouter, être disposé à écouter la voix de Dieu qui nous appelle et nous parle. Une attitude difficile dans une époque comme la nôtre où nous sommes submergés de mots et où le silence est rare. Par ailleurs – souligne encore le Pape - il faut prier non seulement pour demander, mais aussi pour rendre grâce à Dieu. C’est dans la prière que la communauté se constitue.

    La prière constante réveille en nous le sens de la présence du Seigneur dans nos vies et dans l’histoire ; une présence qui nous soutient, qui nous guide et qui nous permet d’espérer dans les ténèbres des vicissitudes humaines. Jésus est venu nous apporter la force, l’espérance et le salut. Benoît XVI a assuré que Dieu, comme Il nous l’a promis, est présent et qu’Il agit dans nos vies et dans l’histoire, aujourd’hui et demain comme hier, jusqu’au but final.

    Texte intégral de son intervention en Français

    « Chers frères et sœurs, nous reprenons ce matin les catéchèses sur la prière. Le livre de l’Apocalypse, dont je voudrais parler aujourd’hui, nous met en contact avec la prière de l’assemblée chrétienne, réunie « le Jour du Seigneur » (Ap 1, 10). Dès le début un souhait joyeux est annoncé : « Heureux le lecteur et les auditeurs de ces paroles prophétiques ! » (1, 3). Les premiers versets de ce livre nous disent que notre prière est d’abord écoute de Dieu qui nous parle et qu’elle doit être avant tout une prière de louange à Dieu pour son amour, pour Jésus Christ qui nous a apporté force, espérance et salut. La prière réveille le sens de la présence du Seigneur dans notre vie et dans l’histoire, présence qui nous soutient, nous guide et nous donne une grande espérance. Elle est la sève qui nourrit la vie chrétienne authentique. Dans son message, saint Jean affirme qu’il s’agit d’écouter ce que l’Esprit dit, et de s’engager avec persévérance sur le chemin de la conversion et de l’amour ! Chers amis, plus nous prions avec constance et avec intensité, plus nous nous assimilons au Christ qui entre vraiment dans notre vie lui donnant joie et paix. Plus nous connaissons, aimons et suivons Jésus, plus nous ressentons le besoin de nous arrêter en prière avec lui, recevant sérénité, espérance et force dans notre vie. »

    Source : Radio Vatican

  • 28 août : Méditation

    « Dieu nous a donné l'être, la vie ; il nous a accordé le privilège d'élever nos regards vers le ciel et de les étendre sur la terre ; il nous a doués d'un esprit et d'une raison capables de remonter jusqu'à la première Cause de toutes les merveilles ; ce sont là des bienfaits dont nous sommes impuissants à rendre de dignes actions de grâces. Mais ce n'est pas tout. Nous étions sous le joug du péché, nous nous obstinions à nous détourner de la lumière, nous nous étions condamnés nous-mêmes à l'aveuglement, à l'amour de l'iniquité : et voilà que Dieu n'a pas voulu nous abandonner entièrement. Il nous a envoyé son Verbe, son Fils unique. Pour nous, ce Verbe s'est fait chair, il est né, il est mort. Ces mystères de miséricorde nous ont appris ce que nous valions aux yeux du Seigneur. Le sacrifice du Fils nous a purifiés de nos crimes, et sa charité s'est répandue dans nos coeurs par son Esprit. Depuis lors, il nous est possible de surmonter tous les obstacles, et d'arriver à l'éternel repos et à la jouissance des ineffables douceurs de la vision divine. En présence de ces nouveaux bienfaits, quels coeurs et quelles paroles suffiront jamais à sentir et à exprimer les sentiments de reconnaissance qui sont dus à Dieu ? »

    Saint Augustin, La Cité de Dieu (L. VII, ch. XXXI), in Elévations, Prières et Pensées, Paris, J. de Gigord, 1918.

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  • 14 juillet : Méditation

    « Comme dit Job, pourtant conduit à se plaindre, Dieu est l'auteur d'insondables grandeurs, d'innombrables merveilles (Jb 9,5). Elles demeurent constamment offertes aux yeux de l'homme, au coeur de sa vie murmure un chant qui l'invite à monter vers le Père. Car l'homme dépasse l'homme, si toutefois il se laisse soulever par Dieu au-dessus de lui-même, tout en le laissant vivre, oeuvrer et aimer en lui.
    Emerveillé par tout ce que le Seigneur a fait pour tous, partout et depuis toujours, et fait encore pour lui ici même et aujourd'hui, il avance, il s'active, il s'investit. Véritablement homme, porté par la sainte liberté des enfants de Dieu, il sert, il aime, il adore, il supplie. Il supporte dans l'espérance et il chante dans la joie. En un mot, il devient ce qu'il est, et il vit. En vrai ravi, son "moi" peut mourir, il revit en un "je", et devant le "Tu" qu'est Dieu pour lui, il se tient humblement et joyeusement debout, en disant : "je tourne autour de ton autel, faisant retentir l'action de grâces, énonçant toutes tes merveilles". Il n'aura pas trop du temps et de l'éternité pour les chanter. »

    Frère Pierre-Marie Delfieux, fondateur des Fraternités monastiques de Jérusalem en 1975.

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  • 1er juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Quelle cause et quel motif doivent nous porter à communier

    « Eprouvez-vous vous-même pour reconnaître quelle cause ou quels motifs vous portent à vous approcher de ce sacrement. Vous devez ici diriger l'attention de votre esprit sur deux points principaux : d'abord sur la pureté de votre affection et la sainteté de votre désir, et ensuite sur l'intention que vous devez avoir et le but que vous devez vous proposer.

    Voyez donc par quel désir vous agissez : si ce n'est point par avarice, par orgueil ou vaine gloire, par habitude ou complaisance mondaine, ou en vue de quelque faveur temporelle que vous vous approchez ; car il y en a beaucoup de nos jours qui abusent pour leur ruine de ce qui nous a été donné pour notre salut. Hélas ! hélas ! hélas ! Seigneur mon Dieu, combien aujourd'hui de malheureux prennent les saints ordres, reçoivent le caractère sacerdotal, qui n'ont en vue qu'un pain terrestre et nullement le pain céleste ; qui ne sont point conduits par l'esprit, mais par l'amour du gain ; qui ne cherchent point l'honneur de Dieu, mais la satisfaction de leur ambition ; qui s'inquiètent peu du salut des âmes, mais beaucoup du revenu qu'ils pourront tirer ! Combien qui ne se proposent pas de servir Dieu avec un coeur pur et un corps immaculé en se consacrant à ses divins mystères, mais de vivre dans les délices, de s'enrichir, de satisfaire leur orgueil, de s'engraisser du patrimoine de Jésus-Christ et du bien des pauvres ! Hommes funestes, dont l'ambition ravit, par les procès et la simonie, les dignités ecclésiastiques plutôt qu'elle ne les obtient ! Non, ils ne sont point appelés de Dieu ; ils n'ont reçu d'impulsion que de Satan, comme Dathan et Abiron. Pour vous, ô homme de Dieu, que le Seigneur soit l'objet de vos voeux et de vos désirs ; et voyez quelles affections, quels sentiments vous portent à célébrer nos sacrés mystères.

    1° Que ce soit votre conscience qui vous attire, le souvenir de vos fautes passées, dans l'espérance que par Jésus-Christ, comme par une victime d'expiation, vous serez purifié de vos péchés.

    2° Que ce soit la vue et la considération de votre infirmité qui vous fassent appeler à vous le Sauveur comme un médecin qui doit fortifier votre faiblesse.

    3° Que ce soit le fardeau de la tribulation, afin d'être, par celui qui peut tout, délivré de toute adversité, protégé contre toute affliction.

    4° Que ce soit le désir d'obtenir quelque grâce ou quelque faveur spirituelle, par celui à qui le Père céleste ne peut rien refuser.

    5° Que ce soit la reconnaissance pour tous les bienfaits temporels et spirituels accordés à vous et aux autres ; car comment témoigner notre gratitude à Dieu pour tous les biens dont il nous a comblés, si ce n'est en recevant le calice du salut, et en lui sacrifiant la victime de louange, qui est Jésus-Christ ?

    6° Que ce soit la charité, la compassion pour le prochain, tant pour les vivants que pour les morts, rien ne pouvant intercéder plus efficacement que le Sang de Jésus-Christ répandu pour la rémission des péchés.

    7° Que ce soit l'honneur de Dieu et des saints, car nous n'avons en notre pouvoir aucun moyen plus puissant pour louer le Seigneur et les bienheureux suivant leur dignité, que d'offrir et de sacrifier sacramentellement Jésus-Christ à son Père céleste.

    8° Que ce soit l'amour et l'affection que vous portez à Dieu qui vous fassent l'inviter à venir en vous, afin qu'après vous l'être uni intimement en vous nourrissant de lui spirituellement, vous l'embrassiez avec délices au-dedans de vous-mêmes.

    9° Que ce soit la soif, le besoin d'offrir des actions de grâces ; car ce sacrement contient la source de toute grâce et de toute sanctification ; il contient l'auteur même du salut, Jésus-Christ Notre-Seigneur. C'est pour cela qu'on l'appelle Eucharistie, qui veut dire grâce excellente ; tandis que les autres sacrements ne sont que les canaux ou les ruisseaux des grâces qui nous sanctifient.

    10° Enfin que ce soit l'ardeur qui vous fait soupirer du fond de vos entrailles après le moment où, par la vertu de cette charité excessive et la douceur de cet aliment sacré, vous serez purifié de toute souillure de l'âme et du corps, soustrait à tous les dangers et les tentations, uni inséparablement à Jésus-Christ votre Sauveur, et maintenu dans son amour. Ce sont ces effets qu'exprime Jésus-Christ quand il dit à son Père : "Je désire que là où je suis, ceux que vous m'avez donnés y soient avec moi ; qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et vous en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité" (1 Jn 17). »

    Saint Bonaventure (1217-1274), De la préparation à la Sainte Messe (ch. VIII), in "Oeuvres spirituelles de S. Bonaventure" (vol. II), Traduites par M. l'Abbé BEerthaumier, Curé de Saint-Pallais, Paris, Louis Vivès, Libraire-Editeur, 1854.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 4 avril : Méditation

    « "Pour toi, quand tu veux prier, entre dans la chambre la plus retirée, verrouille la porte et adresse ta prière à ton Père qui est là dans le secret" (Mt 6, 6).
    Dieu qui est Esprit recherche des adorateurs en esprit et en vérité (Jn 4, 24). Sa recherche le met tout près de toi.
    Accueille-le et livre-toi à son Esprit.
    Ne prie jamais pour que ta prière soit faite, mais pour qu'elle réponde aux goûts de Dieu. C'est parce qu'Il t'aime que tu vas à Lui et tu ne peux te donner à Lui que dans l'amour.
    Deviens tel que la prière enseignée par le Seigneur soit en vérité l'expression de tes désirs personnels, à cause de Lui-même.
    Arrives-en à t'effacer au point que ce soit Lui qui désire et prie en toi. L'apparence c'est que tu vas à Lui ; la réalité c'est qu'Il te cherche. Laisse-toi saisir par Lui qui veut se donner à toi.
    Cette relation filiale ne peut se réaliser qu'appuyée sur ces actes consacrés uniquement à la prière, afin de développer l'amour qui doit devenir l'inspiration, le motif et la règle de toute activité et de toute réaction.
    Ces actes de prière, quels qu'ils soient, si courts soient-ils, si communautaires soient-ils, tu les voudras "en esprit et en vérité", au-dedans de toi, dans cette liberté, cette intimité sans partage pouvant répondre à la présence du Père dans le secret.
    Invite Marie et laisse-toi pénétrer par son esprit, pour te donner, comme elle, "à la Personne et à l'oeuvre de son Fils" (L. G, 56) et revivre son action de grâces ; pour savoir aussi demander, comme elle, à Cana ou au Cénacle.
    Sers-toi, si tu le peux, de ton Rosaire pour t'unir à elle.
    Que l'action de grâces et la bénédiction dominent dans ta prière pour devenir "louange de sa gloire et de la grâce dont Il nous a comblés en son Bien-Aimé" (Ep 1, 6). »

    P. Joseph-Marie Perrin o.p., Aujourd'hui l'Evangile de l'Amour, Editions du Cerf, Paris, 1980.

    prière,oraison,coeur

  • 2 avril : Méditation

    « C'est avec raison que Léonide, le père d'Origène, se penchait sur la poitrine de son enfant pour la baiser religieusement. A qui s'en étonnait il répondait gravement : "J'adore Dieu présent dans le coeur de ce petit baptisé." Saint Paul nous l'a assez dit : notre âme est véritablement un temple. Avec un grand esprit de religion suivons le conseil que l'Apôtre adressait aux Ephésiens et aux Colossiens : "Chantez et célébrez le Seigneur dans votre coeur (Eph V,19). Avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, dans l'action de grâces, chantez à Dieu dans votre coeur (Col III,16)." Il faudrait rendre à Dieu en nous un culte continuel. La liturgie dominicaine nous fait dire à Complies pendant le Carême une antienne qui répond bien à ce voeu de Saint Paul, et que l'on se plaira à moduler tout bas dans le sanctuaire intérieur. "O Rex gloriose inter sanctos tuos, qui semper es laudabilis et tamen ineffabilis, tu in nobis es, Domine, et nomen sanctum tuum invocatum est super nos : ne derelinquas nos, Deus noster, ut in die judicii nos collocare digneris inter sanctos et electos tuos, Rex benedicte. O Roi dont la gloire éclate au milieu de vos saints, qui êtes toujours digne de louange, mais que nous ne pouvons louer comme il convient, vous habitez en nous, Seigneur, et votre nom est invoqué sur nous. Ne nous abandonnez pas, ô Dieu qui vous êtes fait nôtre ! Afin qu'au jour du jugement vous daignez nous placer au nombre de ces élus qui vous verront à visage découvert, ô Roi béni !" »

    F.-D. Joret o.p., Recueillements, La vie spirituelle, coll. Dominicaine, DDB, Paris, 1935.

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